En raison de
l’accroissement projeté du trafic aérien, et de la saturation des installations
à moyen terme, ADP ambitionne d’aménager 167 hectares pour édifier nouveau
terminal dénommé T4 en passant par la destruction du T3 afin
d'accueillir 110 millions de passagers. Un des arguments majeur consiste à
mettre en avant 50000 emplois espérés mais bien sûr pas avant en 2037. Ce
chiffre important est pourtant largement contesté, on peut s’attendre dans le
meilleur des cas, de 20 à 30000. Sur le plan environnemental, le dossier
n’évoque pas la hausse des émissions à l’air évaluée par l’autorité
environnementale dans son avis du 16/01/19, à 30 % pour les oxydes d’azote et
de 11 % pour les particules. En outre, l’imperméabilisation importante génèrera
un nouveau flux d’eaux pluviales, aujourd’hui encore non maitrisé. Nous
considérons qu’ADP, encore operateur public, à l’heure du changement
climatique, de la perte de la biodiversité et la fin annoncée du pétrole doit
engager un modèle de transport pour une société post carbonée et non
accompagner une fuite en avant.
Groupe des élus écologistes de Mitry Mory
Les interventions, déclarations et actions des élus ecologistes de Mitry Mory
Conseil Municipal du 19 mars 2019
Le débat d’orientation budgétaire, s’inscrit à
nouveau dans la continuité de ceux que nous connaissons depuis trop
longtemps : l’État abandonne son rôle de régulateur au profit d’agences de
régulation ou du marché seul. Alors que certains nous traitent d’alarmistes ne
proposant que des actions punitives, le mouvement des gilets jaunes a révélé
également, la préoccupation des Français à la transition écologique. Nous
voyons avec beaucoup d’espoir l’intervention des jeunes générations dans les
débats et dans les actions. Localement, notre municipalité s’emploie à investir
pour améliorer le quotidien des mitryens et préparer l’avenir, en continuant un
plan d’équipement, avec à l’esprit, son impact écologique ; réhabilitation
du patrimoine bâti tout en facilitant leur accessibilité, modernisation de l’éclairage
public, requalification des espaces verts par une gestion différenciée, mise en
place des parcours écologiques et pédagogiques, lutte contre le gaspillage
alimentaire. Malgré l’environnement contraint, nous agissons pour faire de
Mitry-Mory, une ville solidaire, innovante et respectueuse de son cadre de
vie.
Conseil municipal du 19 fevrier 2019
A Mitry-Mory, au même titre que
l’école, la culture, le cadre de vie, le vivre ensemble,…, la tranquillité, le
civisme et la sécurité occupent une place primordiale pour les habitants de
notre ville. Malgré une forte mobilisation des citoyens et des élus de la
majorité municipale, notre ville n’a pas été retenue pour bénéficier du
dispositif de « police du quotidien ». A nouveau, nous regrettons le
désengagement de l’État. Pour y pallier, les collectivités doivent répondre
sans moyens affectés au détriment des autres services. La stratégie de L’Etat consiste
à promouvoir la vidéo protection dont l’efficacité voire l’efficience demeure
bien relative. A contrario, la commune a préféré miser sur la prévention et
déployer une équipe d’ASVP, renforcée depuis 2014. Aujourd’hui, nous pensons que
le service mutualisé de police intercommunale proposée par la CARPF arrive à
point nommé et que la convention se veut ambitieuse pour répondre encore mieux aux attentes des mitryens en matière de tranquillité
publique. Ce dispositif devra apporter les réponses attendues et l’évaluation
de son efficacité en sera faite fin 2020.
Conseil municipal du 18 decembre 2018
Que de chemin parcouru par
l’écologie à Mitry-Mory ! Patience, conviction et pédagogie nous ont
guidées lors des mandats successifs au sein de la majorité municipale.
Aujourd’hui, notre bilan et celui de la ville sont encourageants ! L’intérêt
pour la préservation des milieux naturels et le cadre de vie à Mitry-Mory, figurant
dans le programme de la liste « Ensemble pour Mitry-Mory » en 2014, se
manifeste de plus en plus à travers les réalisations, les projets et
expérimentations lancés ces dernières années par la municipalité :
gratuité des transports quatre semaines par an, gestion différenciée des
espaces verts, éco-pâturage, réduction du gaspillage alimentaire dans les
cantines scolaire et municipale, et tri des déchets lors des manifestations de
la ville et dans les services, optimisation du parc de véhicules, pour les
habitats collectifs, les écoles,... Enfin, lors du dernier conseil municipal, un
mémoire a porté sur la réalisation d’un parcours pédagogique qui permettra aux promeneurs
d’apprécier les patrimoines historiques et naturels de la ville : église
et orgue classés, rucher, plaine agricole, maraîchage.
Bonne et heureuse année 2019.
Conseil munical du 13 novembre 2018
Une liaison
ferroviaire reliant la capitale à l’aéroport Roissy CDG 2eme aéroport européen
devrait nous réjouir. En effet, pour y
accéder les axes routiers sont saturés et la ligne B assure mal sa mission ;
enfin pourrions-nous dire ! On favorise le transport en commun au
lieu de construire encore des routes !
Sur le choix du tracé, à quoi sert de relier en terminus la gare de l’Est dont le plan de voies est déjà fortement sollicité pour assurer le service banlieue et grandes lignes et qui ne dessert pas de points d’attractions touristiques ou d’affaires ?
Malheureusement en
regardant de plus près, c’est la déception !
Sur le plan Social : comment accepter une liaison de
transport public sur des fonds publics à l’usage exclusif des passagers aériens
en rejetant les voyageurs du quotidien sur des rames de 40 ans.
Sur le
plan Economique :
peut-on admettre un projet de 2,5 milliards financés sur des fonds publics que
les acteurs privés considèrent non rentable. Il apparaît évident que l’équilibre
financier ne sera jamais atteint, tout comme celui d’Orlyval.
Rappelez-vous, ce
projet qui déjà à l’époque mobilisait une opposition qui lui préférait la prolongation de la ligne C du RER à
l'intérieur d'Orly et de Rungis, afin d'assurer la desserte de ces deux
plates-formes où travaillaient des dizaines de milliers d'employés. Tel ne fut
pas le choix du gouvernement.
Sur le plan environnemental : difficile de
valider la consommation de 25 hectares dont une partie restera en délaissé, de
subir l’augmentation du bruit avec un mur antibruit partiel ou encore de voir
des compensations écologiques en dehors du périmètre impacté.
Au point relatif à la
gestion des matériaux à évacuer, on ne connait pas les exutoires. Notre
territoire accueille déjà de nombreuses décharges de toutes sortes ;
l’étude devrait nous préciser les filières d’élimination.
Sur le choix du tracé, à quoi sert de relier en terminus la gare de l’Est dont le plan de voies est déjà fortement sollicité pour assurer le service banlieue et grandes lignes et qui ne dessert pas de points d’attractions touristiques ou d’affaires ?
Sur le plan
technique : est-ce sérieux de vouloir faire circuler sans conflit, ces
rames au quart d’heure avec des trains de Fret et de voyageurs ligne K ?
Par ailleurs on ne connait le futur opérateur.
Enfin nous dénonçons
les modalités de l’enquête publique. Les dispositions législatives dites
Bouchardeau ont pourtant pour objectif de favoriser la démocratie
participative. Ici les permanences des commissaires enquêteurs se réduisent à
quelques heures en journée en mairie, aucunes permanences en soirée proches des
lieux de vie. L’absence de réunions publiques pour un tel projet révèle la
volonté de l’État et des gouvernements successifs depuis 20 ans de passer outre
et d’en finir.
Mais pourquoi ?
Il s’agit de briller pour devenir le 1er aéroport européen, de
montrer que l’aéroport est relié à Paris par une liaison ferroviaire dédiée pour
6% des utilisateurs actuels du RER B, sans banlieusards et un gain de temps de
10 mn !
Pourtant, des
solutions existent : doublement du tunnel entre la gare du Nord et
Châtelet, moderniser le RER B et le boucler entre Roissy-CDG et Mitry-Mory,…Conseil municipal du 29 septembre 2018
Le PLU conditionne le
territoire communal pour son cadre de vie et son aménagement de l’espace. Le
document proposé reflète la qualité de la concertation et constitue un projet
répondant au dessein d’un territoire équilibré et durable. On peut souligner que
la surface ouverte à l’expansion urbaine demeure mesurée avec des ajustements
cohérents. Nous approuvons le point en faveur de la transition
énergétique et la construction d’équipements permettant la récupération
d’énergie est encouragée. La sauvegarde du patrimoine bâti n’est pas oubliée
grâce à l’inscription de bâtiments témoignant du passé rural. Sans remettre en
cause l’économie générale du projet, nous prenons acte de la non-prise en
compte de nos recommandations lors de la consultation. Ainsi, nous regrettons
que le classement des terres situées au nord du Bourg soient reclassées en zone
A (Agricole) en lieu et place d’une zone N (Naturelle). Pour nous, il apparaît
que ce classement, même s’il semble restrictif à certains égards, ne suffira
pas à acter notre demande de classement en EBC (Espace Boisé Classé), des
bosquets situés entre une zone urbanisée au sud et la zone aéroportuaire. Notre
demande de classement en Nf, avait pour mérite de répondre à la mise en place
de trames « vertes-bleues » en matière de biodiversité, mais aussi
comme une zone tampon permettant d’éviter les ruissellements et inondations en
cas d’épisodes pluvieux importants.
Conseil municipal du 26 juin 2018
Notre ville a émis un avis réservé à la demande de
renouvellement d’autorisation de rejet d’eaux pluviales par ADP. Le
gestionnaire de l’aéroport doit fournir plus de précisions sur les volumes
supplémentaires liés à l’imperméabilisation des 12.5 Ha et s’engage à réaliser
les travaux et aménagements nécessaires pour maîtriser la gestion des eaux de
pluie polluées et ainsi limiter l’impact sur les communes en aval.
Toujours sur ce sujet, le comité d’agglomération a décidé
de lever une nouvelle taxe dite ‘GEMAPI’ afin de financer la gestion des eaux
pluviales sur le domaine public. Nous regrettons cette décision en raison de
l’absence d’objectifs clairs justifiants des projets alors que notre territoire
souffre lors des épisodes orageux.S’agissant de l’eau et l’assainissement, la loi NOTRe prévoit que la compétence devienne intercommunale dès 2020 sur l’ensemble du territoire. Nous attendons la présentation de la feuille de route privilégiant notamment une gestion limitant l'érosion et le lessivage des sols, évitant la concentration des écoulements, favorisant l'évaporation de l'eau et l'évapotranspiration par la végétation.
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