Conseil Municipal du 09 avril 2019


En raison de l’accroissement projeté du trafic aérien, et de la saturation des installations à moyen terme, ADP ambitionne d’aménager 167 hectares pour édifier nouveau terminal dénommé T4 en passant par la destruction du T3 afin d'accueillir 110 millions de passagers. Un des arguments majeur consiste à mettre en avant 50000 emplois espérés mais bien sûr pas avant en 2037. Ce chiffre important est pourtant largement contesté, on peut s’attendre dans le meilleur des cas, de 20 à 30000. Sur le plan environnemental, le dossier n’évoque pas la hausse des émissions à l’air évaluée par l’autorité environnementale dans son avis du 16/01/19, à 30 % pour les oxydes d’azote et de 11 % pour les particules. En outre, l’imperméabilisation importante génèrera un nouveau flux d’eaux pluviales, aujourd’hui encore non maitrisé. Nous considérons qu’ADP, encore operateur public, à l’heure du changement climatique, de la perte de la biodiversité et la fin annoncée du pétrole doit engager un modèle de transport pour une société post carbonée et non accompagner une fuite en avant.

Conseil Municipal du 19 mars 2019

Le débat d’orientation budgétaire, s’inscrit à nouveau dans la continuité de ceux que nous connaissons depuis trop longtemps : l’État abandonne son rôle de régulateur au profit d’agences de régulation ou du marché seul. Alors que certains nous traitent d’alarmistes ne proposant que des actions punitives, le mouvement des gilets jaunes a révélé également, la préoccupation des Français à la transition écologique. Nous voyons avec beaucoup d’espoir l’intervention des jeunes générations dans les débats et dans les actions. Localement, notre municipalité s’emploie à investir pour améliorer le quotidien des mitryens et préparer l’avenir, en continuant un plan d’équipement, avec à l’esprit, son impact écologique ; réhabilitation du patrimoine bâti tout en facilitant leur accessibilité, modernisation de l’éclairage public, requalification des espaces verts par une gestion différenciée, mise en place des parcours écologiques et pédagogiques, lutte contre le gaspillage alimentaire. Malgré l’environnement contraint, nous agissons pour faire de Mitry-Mory, une ville solidaire, innovante et respectueuse de son cadre de vie.   

Conseil municipal du 19 fevrier 2019

A Mitry-Mory, au même titre que l’école, la culture, le cadre de vie, le vivre ensemble,…, la tranquillité, le civisme et la sécurité occupent une place primordiale pour les habitants de notre ville. Malgré une forte mobilisation des citoyens et des élus de la majorité municipale, notre ville n’a pas été retenue pour bénéficier du dispositif de « police du quotidien ». A nouveau, nous regrettons le désengagement de l’État. Pour y pallier, les collectivités doivent répondre sans moyens affectés au détriment des autres services. La stratégie de L’Etat consiste à promouvoir la vidéo protection dont l’efficacité voire l’efficience demeure bien relative. A contrario, la commune a préféré miser sur la prévention et déployer une équipe d’ASVP, renforcée depuis 2014. Aujourd’hui, nous pensons que le service mutualisé de police intercommunale proposée par la CARPF arrive à point nommé et que la convention se veut ambitieuse pour répondre encore mieux aux attentes des mitryens en matière de tranquillité publique. Ce dispositif devra apporter les réponses attendues et l’évaluation de son efficacité en sera faite fin 2020.

Conseil municipal du 18 decembre 2018

Que de chemin parcouru par l’écologie à Mitry-Mory ! Patience, conviction et pédagogie nous ont guidées lors des mandats successifs au sein de la majorité municipale. Aujourd’hui, notre bilan et celui de la ville sont encourageants ! L’intérêt pour la préservation des milieux naturels et le cadre de vie à Mitry-Mory, figurant dans le programme de la liste « Ensemble pour Mitry-Mory » en 2014, se manifeste de plus en plus à travers les réalisations, les projets et expérimentations lancés ces dernières années par la municipalité : gratuité des transports quatre semaines par an, gestion différenciée des espaces verts, éco-pâturage, réduction du gaspillage alimentaire dans les cantines scolaire et municipale, et tri des déchets lors des manifestations de la ville et dans les services, optimisation du parc de véhicules, pour les habitats collectifs, les écoles,... Enfin, lors du dernier conseil municipal, un mémoire a porté sur la réalisation d’un parcours pédagogique qui permettra aux promeneurs d’apprécier les patrimoines historiques et naturels de la ville : église et orgue classés, rucher, plaine agricole, maraîchage.

Bonne et heureuse année 2019.

Conseil munical du 13 novembre 2018

Une liaison ferroviaire reliant la capitale à l’aéroport Roissy CDG 2eme aéroport européen devrait nous réjouir. En effet,  pour y accéder les axes routiers sont saturés et la ligne B assure mal sa mission ; enfin pourrions-nous dire ! On favorise le transport en commun au lieu de construire encore des routes !

Malheureusement en regardant de plus près, c’est la déception !

Sur le plan Social : comment accepter une liaison de transport public sur des fonds publics à l’usage exclusif des passagers aériens en rejetant les voyageurs du quotidien sur des rames de 40 ans.

Sur le plan Economique : peut-on admettre un projet de 2,5 milliards financés sur des fonds publics que les acteurs privés considèrent non rentable. Il apparaît évident que l’équilibre financier ne sera jamais atteint, tout comme celui d’Orlyval.
Rappelez-vous, ce projet qui déjà à l’époque mobilisait une opposition qui lui préférait la prolongation de la ligne C du RER à l'intérieur d'Orly et de Rungis, afin d'assurer la desserte de ces deux plates-formes où travaillaient des dizaines de milliers d'employés. Tel ne fut pas le choix du gouvernement.

Sur le plan environnemental : difficile de valider la consommation de 25 hectares dont une partie restera en délaissé, de subir l’augmentation du bruit avec un mur antibruit partiel ou encore de voir des compensations écologiques en dehors du périmètre impacté.

Au point relatif à la gestion des matériaux à évacuer, on ne connait pas les exutoires. Notre territoire accueille déjà de nombreuses décharges de toutes sortes ; l’étude devrait nous préciser les filières d’élimination.
 
Sur le choix du tracé, à quoi sert de relier en terminus la gare de l’Est dont le plan de voies est déjà fortement sollicité pour assurer le service banlieue et grandes lignes et qui ne dessert pas de points d’attractions touristiques ou d’affaires ?

Sur le plan technique : est-ce sérieux de vouloir faire circuler sans conflit, ces rames au quart d’heure avec des trains de Fret et de voyageurs ligne K ? Par ailleurs on ne connait le futur opérateur.

Enfin nous dénonçons les modalités de l’enquête publique. Les dispositions législatives dites Bouchardeau ont pourtant pour objectif de favoriser la démocratie participative. Ici les permanences des commissaires enquêteurs se réduisent à quelques heures en journée en mairie, aucunes permanences en soirée proches des lieux de vie. L’absence de réunions publiques pour un tel projet révèle la volonté de l’État et des gouvernements successifs depuis 20 ans de passer outre et d’en finir.

Mais pourquoi ? Il s’agit de briller pour devenir le 1er aéroport européen, de montrer que l’aéroport est relié à Paris par une liaison ferroviaire dédiée pour 6% des utilisateurs actuels du RER B, sans banlieusards et un gain de temps de 10 mn !
Pourtant, des solutions existent : doublement du tunnel entre la gare du Nord et Châtelet, moderniser le RER B et le boucler entre Roissy-CDG et Mitry-Mory,…

Conseil municipal du 29 septembre 2018

Le PLU conditionne le territoire communal pour son cadre de vie et son aménagement de l’espace. Le document proposé reflète la qualité de la concertation et constitue un projet répondant au dessein d’un territoire équilibré et durable. On peut souligner que la surface ouverte à l’expansion urbaine demeure mesurée avec des ajustements cohérents. Nous approuvons le point en faveur de la transition énergétique et la construction d’équipements permettant la récupération d’énergie est encouragée. La sauvegarde du patrimoine bâti n’est pas oubliée grâce à l’inscription de bâtiments témoignant du passé rural. Sans remettre en cause l’économie générale du projet, nous prenons acte de la non-prise en compte de nos recommandations lors de la consultation. Ainsi, nous regrettons que le classement des terres situées au nord du Bourg soient reclassées en zone A (Agricole) en lieu et place d’une zone N (Naturelle). Pour nous, il apparaît que ce classement, même s’il semble restrictif à certains égards, ne suffira pas à acter notre demande de classement en EBC (Espace Boisé Classé), des bosquets situés entre une zone urbanisée au sud et la zone aéroportuaire. Notre demande de classement en Nf, avait pour mérite de répondre à la mise en place de trames « vertes-bleues » en matière de biodiversité, mais aussi comme une zone tampon permettant d’éviter les ruissellements et inondations en cas d’épisodes pluvieux importants.

Conseil municipal du 26 juin 2018


Notre ville a émis un avis réservé à la demande de renouvellement d’autorisation de rejet d’eaux pluviales par ADP. Le gestionnaire de l’aéroport doit fournir plus de précisions sur les volumes supplémentaires liés à l’imperméabilisation des 12.5 Ha et s’engage à réaliser les travaux et aménagements nécessaires pour maîtriser la gestion des eaux de pluie polluées et ainsi limiter l’impact sur les communes en aval.
Toujours sur ce sujet, le comité d’agglomération a décidé de lever une nouvelle taxe dite ‘GEMAPI’ afin de financer la gestion des eaux pluviales sur le domaine public. Nous regrettons cette décision en raison de l’absence d’objectifs clairs justifiants des projets alors que notre territoire souffre lors des épisodes orageux.
S’agissant de l’eau et l’assainissement, la loi NOTRe prévoit que la compétence devienne intercommunale dès 2020 sur l’ensemble du territoire. Nous attendons la présentation de la feuille de route privilégiant notamment une gestion limitant l'érosion et le lessivage des sols, évitant la concentration des écoulements, favorisant  l'évaporation de l'eau et l'évapotranspiration par la végétation.