La France découvre sa fragilité face à la lâcheté des tenants de la haine et à chaque fois la Nation unie a opposé le courage et la tolérance pour défendre la paix. Ces femmes et ces hommes qui pensaient être à l'abri du tumulte qui s'empare du monde sont morts lâchement assassiné-e-e-s. C'est le mode de vie de notre société qui est attaqué et c'est la France dans toute sa diversité qui s'est recueillie avec calme et dignité et a suspendu ses vies politiques et publiques le temps du deuil de 3 jours. Mais
comment en est-on arrivé à laisser croire à ces jeunes « perdus » que
leur identité était dans le fanatisme, la déshumanisation, la barbarie ?
Pourquoi ne pas leur avoir transmis les leçons de l’histoire, l’émulation dans
la découverte de l’autre ?
Nous sommes réellement inquiets pour la cohésion
sociale de notre pays, par le risque de détournement de l’opinion des enjeux
primordiaux que constituent la lutte contre le déréglement climatique, contre
la pollution généralisée de l’eau, de l’air, des sols, contre l’accaparement
des richesses, source de tant de souffrances et d’injustices, de
l’urgence d’accueillir ces milliers de réfugiés/migrants qui attendent de nous
de la solidarité.
Evidemment, nous nous inscrivons dans l'unité nationale, sans pour autant cautionner le tout sécuritaire et la limitation des libertés que nous propose l'Etat. Nous pensons que des ressources doivent être mises au service de la lutte contre les totalitarismes et les fanatismes sans qu'il soit porté atteinte à nos valeurs démocratiques, voire en flirtant avec les fanatismes frontistes.
C'est la paix qu'il s'agit de gagner et même si la colère est toujours là, il faut avancer. C'est pour cela que nous nous associons pleinement à la soirée du 20 novembre où la municipalité et les mitryens
se sont recueillis pour les victimes et leurs familles. elle marque un moment fort de
réflexion collective sur ce qui s'est passé. Ce rassemblement doit être
une occasion de réfléchir ensemble dans la dignité à ce que nous pouvons faire
collectivement pour aider le monde et notre société française à retrouver le
chemin de la paix et de la sérénité. L’occasion nous est donnée de reconstruire
le vivre-ensemble à travers des valeurs communes de liberté, d’égalité, de
fraternité, mais aussi de laïcité pour permettre à l’école et à la société de
construire des esprits libres, libres de choisir leur modèle social et de
résister à tous ceux qui tentent de l’attaquer ou de le menacer. Ce modèle a un
nom, il s’appelle « démocratie ».
La terreur ne doit pas arrêter notre détermination à
lutter contre toutes formes de fanatisme, de fascisme, d’obscurantisme, pour la
dignité de tous, et le partage des biens communs.