Enquete parcellaire CDG express

Sur le projet lui même :
Alors que l’offre ferroviaire souffre d’une mauvaise qualité de service, l’Etat n’hésite pas à investir près de 2 milliards d’euros d’argent public dans un projet privé pour des intérêts particuliers.SNCF réseau déjà lourdement endette se voit contraint d’assurer le portage financier.
Depuis 1974 la ligne B dessert déjà les aérogares avec un accès direct au centre de Paris alors que ce projet prend son origine à la Gare de l’Est, loin des centres d’affaires ou touristiques.

L'enquête publique:
La notice explicative tente de manière très succincte d’exposer les motivations du projet. Nous contestons ici le manque de transparence avec notamment  l’absence au dossier soumis à l’enquête, du dossier de déclaration d’utilité publique.
Ni le public, ni les expropriés n’ont connaissance de l’interêt que revêt ce projet, ni du montage financier ni de son impact. Cela est contraire au principe de L 123 du code l’environnement prescrivant les règles de participation du public et le droit d’accès aux informations sur un projet ayant une incidence sur l’environnement.

L’impact foncier :
Les 25 hectares nécessaires vont à nouveau fragiliser l’exploitation agricole fortement sollicitée en Île de France alors que la charte agricole fixe pour ambition de garantir la pérennité de l’agriculture.
Les chemins longeant la voie ferrée se voient supprimés sans compensation alors que ces chemins sont utilisés par les agriculteurs et riverains. Nous demandons le rétablissement de ces chemins.
Entre l’embranchement sur la ligne B/K et la ligne LGV, le projet engendre un triangle foncier inaccessible, on ignore le devenir de cette enclave.

Conseil municipal du 13 fevrier 2018- le PLU

Le PLU document majeur, conditionne le territoire communale pour son cadre de vie, son aménagement de l’espace. Il traduit le projet Politique d’une équipe municipale, dans ses engagements pris auprès des habitants.

Toutefois, cet exercice relève presque de l’impossible ! Il faut répondre aux exigences réglementaires du code l'urbanisme, du code de l’environnement, aux portés à connaissance de l’Etat, aux besoins de logement mais aussi entendre les aspirations des habitants, parfois contradictoires. Il s'agit aussi de lutter contre les pressions de grands acteurs économiques comme ADP, contre les grands propriétaires fonciers ou encore les intérêts particuliers.

Au regard de tous ces attendus, le projet présenté nous apparaît répondre globalement au dessein d’un territoire équilibre et durable.

Sur la forme, les nombreux ateliers, réunions, et débats publics organisés ont permis la libération de la parole de tous et ainsi coconstruire ce document.

Sur le fond, au plan de zonage, on peut souligner que la surface ouverte à l’expansion urbaine demeure bien mesurée avec des ajustements cohérents comme l’entrée du bourg. Nous apprécions les espaces classés en zone Naturel qui contribuent au concept de la nature en ville avec notamment le bois des frênes, le parc du nid, le bois de croult cul ou encore la zone boisée en tampon à la zone aéroportuaire. Le patrimoine bâti n’est pas oublié grâce à l’inscription de bâtiments inscrits témoignant le passé rural.
Au niveau du règlement, nous approuvons le point en faveur de la transaction énergétique ; tout équipement permettant la récupération d’énergie pour toute construction est encouragé. S’agissant de la limitation de la présence de véhicules sur le domaine public,  2 places de stationnement sur chaque parcelle sont exigés même si cela sera difficile à faire respecter.
Pour faciliter les déplacements en alternative à la voiture, des places de stationnement pour le vélo sont également prescrites en zone UA.

Toutefois sans changer l’économie générale du projet, nous émettons quelques commentaires :
des bandes en zone N inscrites en lisière apparaissent à nos yeux trop limités, la bande N au nord pourrait être classée "EBC" pour marquer cette zone bordant l'aéroport.
L’artificialisation et l’imperméabilisation des sols sont des points toujours sensibles susceptibles de provoquer des désordres importants. C’est pourquoi, nous pensons que le taux de 30% minimum de surface de pleine terre indique aux articles UA 13 ou UB 13 n’est pas de nature à limiter les impacts, nous proposons de porter ce taux a 40%.
Nos cantons renferment de nombreuses décharges de toute nature, nous estimons que les interdictions mentionnées aux sections 1 de chaque zonage ne sont pas suffisantes pour interdire les remblais dits paysagers.