Conseil munical du 13 novembre 2018

Une liaison ferroviaire reliant la capitale à l’aéroport Roissy CDG 2eme aéroport européen devrait nous réjouir. En effet,  pour y accéder les axes routiers sont saturés et la ligne B assure mal sa mission ; enfin pourrions-nous dire ! On favorise le transport en commun au lieu de construire encore des routes !

Malheureusement en regardant de plus près, c’est la déception !

Sur le plan Social : comment accepter une liaison de transport public sur des fonds publics à l’usage exclusif des passagers aériens en rejetant les voyageurs du quotidien sur des rames de 40 ans.

Sur le plan Economique : peut-on admettre un projet de 2,5 milliards financés sur des fonds publics que les acteurs privés considèrent non rentable. Il apparaît évident que l’équilibre financier ne sera jamais atteint, tout comme celui d’Orlyval.
Rappelez-vous, ce projet qui déjà à l’époque mobilisait une opposition qui lui préférait la prolongation de la ligne C du RER à l'intérieur d'Orly et de Rungis, afin d'assurer la desserte de ces deux plates-formes où travaillaient des dizaines de milliers d'employés. Tel ne fut pas le choix du gouvernement.

Sur le plan environnemental : difficile de valider la consommation de 25 hectares dont une partie restera en délaissé, de subir l’augmentation du bruit avec un mur antibruit partiel ou encore de voir des compensations écologiques en dehors du périmètre impacté.

Au point relatif à la gestion des matériaux à évacuer, on ne connait pas les exutoires. Notre territoire accueille déjà de nombreuses décharges de toutes sortes ; l’étude devrait nous préciser les filières d’élimination.
 
Sur le choix du tracé, à quoi sert de relier en terminus la gare de l’Est dont le plan de voies est déjà fortement sollicité pour assurer le service banlieue et grandes lignes et qui ne dessert pas de points d’attractions touristiques ou d’affaires ?

Sur le plan technique : est-ce sérieux de vouloir faire circuler sans conflit, ces rames au quart d’heure avec des trains de Fret et de voyageurs ligne K ? Par ailleurs on ne connait le futur opérateur.

Enfin nous dénonçons les modalités de l’enquête publique. Les dispositions législatives dites Bouchardeau ont pourtant pour objectif de favoriser la démocratie participative. Ici les permanences des commissaires enquêteurs se réduisent à quelques heures en journée en mairie, aucunes permanences en soirée proches des lieux de vie. L’absence de réunions publiques pour un tel projet révèle la volonté de l’État et des gouvernements successifs depuis 20 ans de passer outre et d’en finir.

Mais pourquoi ? Il s’agit de briller pour devenir le 1er aéroport européen, de montrer que l’aéroport est relié à Paris par une liaison ferroviaire dédiée pour 6% des utilisateurs actuels du RER B, sans banlieusards et un gain de temps de 10 mn !
Pourtant, des solutions existent : doublement du tunnel entre la gare du Nord et Châtelet, moderniser le RER B et le boucler entre Roissy-CDG et Mitry-Mory,…

Conseil municipal du 29 septembre 2018

Le PLU conditionne le territoire communal pour son cadre de vie et son aménagement de l’espace. Le document proposé reflète la qualité de la concertation et constitue un projet répondant au dessein d’un territoire équilibré et durable. On peut souligner que la surface ouverte à l’expansion urbaine demeure mesurée avec des ajustements cohérents. Nous approuvons le point en faveur de la transition énergétique et la construction d’équipements permettant la récupération d’énergie est encouragée. La sauvegarde du patrimoine bâti n’est pas oubliée grâce à l’inscription de bâtiments témoignant du passé rural. Sans remettre en cause l’économie générale du projet, nous prenons acte de la non-prise en compte de nos recommandations lors de la consultation. Ainsi, nous regrettons que le classement des terres situées au nord du Bourg soient reclassées en zone A (Agricole) en lieu et place d’une zone N (Naturelle). Pour nous, il apparaît que ce classement, même s’il semble restrictif à certains égards, ne suffira pas à acter notre demande de classement en EBC (Espace Boisé Classé), des bosquets situés entre une zone urbanisée au sud et la zone aéroportuaire. Notre demande de classement en Nf, avait pour mérite de répondre à la mise en place de trames « vertes-bleues » en matière de biodiversité, mais aussi comme une zone tampon permettant d’éviter les ruissellements et inondations en cas d’épisodes pluvieux importants.

Conseil municipal du 26 juin 2018


Notre ville a émis un avis réservé à la demande de renouvellement d’autorisation de rejet d’eaux pluviales par ADP. Le gestionnaire de l’aéroport doit fournir plus de précisions sur les volumes supplémentaires liés à l’imperméabilisation des 12.5 Ha et s’engage à réaliser les travaux et aménagements nécessaires pour maîtriser la gestion des eaux de pluie polluées et ainsi limiter l’impact sur les communes en aval.
Toujours sur ce sujet, le comité d’agglomération a décidé de lever une nouvelle taxe dite ‘GEMAPI’ afin de financer la gestion des eaux pluviales sur le domaine public. Nous regrettons cette décision en raison de l’absence d’objectifs clairs justifiants des projets alors que notre territoire souffre lors des épisodes orageux.
S’agissant de l’eau et l’assainissement, la loi NOTRe prévoit que la compétence devienne intercommunale dès 2020 sur l’ensemble du territoire. Nous attendons la présentation de la feuille de route privilégiant notamment une gestion limitant l'érosion et le lessivage des sols, évitant la concentration des écoulements, favorisant  l'évaporation de l'eau et l'évapotranspiration par la végétation.

Conseil municipal du 29 mai 2018

La logique de soins actuelle privilégie les cliniques privées à but lucratif et augmente le « reste à charge » des usagers. Ainsi de plus en plus de personnes renoncent à se soigner et des territoires entiers se désertifient.
A l’opposé de cette vision purement comptable ne répondant absolument pas aux enjeux de santé du 21e siècle et afin d’assurer à tous et toutes l’accès aux soins et c’est parce que « la santé n’a pas de prix » que nous soutenons le projet de la municipalité de création d’un centre municipal de santé à Mitry-Mory, ville classée en zone  d’intervention prioritaire par l’Agence Régionale de Santé.
Par ailleurs, parce que « Mieux vaut prévenir que guérir », nous soutenons une politique de santé qui ne soit plus centrée exclusivement sur le médical ou l’hôpital, et nous encourageons la promotion d’une alimentation plus saine, diversifiée, locale, de saison, une qualité de l’air par la réduction de la part du transport routier au bénéfice du ferroutage, le respect de la limitation de l’épandage des pesticides par les agriculteurs en les aidant à se projeter vers une agriculture raisonnée, le développement des liaisons douces, l’encouragement à la pratique sportive ou plus simplement la marche.

Conseil municipal du 10 avril 2018

La ville prévoit cette année la gratuité des bus sur la ville pour quatre semaines, soit le double par rapport à 2017. La gratuité des transports publics contribue à atténuer les problèmes de réchauffement climatique et d'épuisement du pétrole. Il est démontré que le seul alignement du prix du gazole sur le prix de l’essence permettrait de financer largement la gratuité des transports publics urbains. Pourtant, la piste de financement de la gratuité  par l’augmentation du versement transport est écartée par l'État qui compte de le diminuer ! C’est sans surprise, quand on sait que des lobbies comme l’organisation des usagers (FNAUT), l'association des Autorités organisatrices de transport (GART ) et l'organisation patronale des transporteurs (UTP) se sont tous exprimés contre la gratuité des transports publics. Nous soutennons ce genre d’initiative et nous continuerons  de travailler sur des pistes de financement d’autres semaines de gratuité. Côté déplacements, en complément des transports, le développement des pistes cyclables sur la ville est à encourager

Conseil municipal du 13 mars 2018

Lors du débat sur les orientations budgétaires, l’opposition a encore fait preuve d’incohérences. Reprocher à la majorité l’absence de débats en son sein, alors que celle-ci porte un projet pour tous les Mitryens validé majoritairement et pour lequel ils sont régulièrement consultés ! Comment prétendre que le petit commerce soit oublié, alors que la majorité a créé les conditions pour les marchés du bourg et de Mitry-le-Neuf, soutient le commerce de proximité grâce notamment au dispositif FISAC, encourage les implantations de petits commerces et s’oppose à des projets inutiles comme le Triangle de Gonesse ? Sur la culture, il nous est reproché le projet de l’Atalante et les travaux du Concorde. Comment prétendre défendre la culture et s’en prendre à ces espaces utiles et utilisés par les Mitryens et au-delà de notre commune ? Comment oser parler d’aménagement et reprocher à la majorité sa politique économique, du logement, de déplacements, lorsqu’on est absent des débats sur le PLU et des commissions municipales et que l’on soutient les mutiplex et le CDG Express ? Comme les années précédentes l’opposition municipale nie l’exposé qui permet pourtant de comprendre le contexte national et local. Elle préfère s’épancher sur le développement de Roissy sans porter aucune réponse aux préoccupations des Mitryens.  En revanche en rengaine, nous entendons la demande de mise en place d une police municipale et de vidéo protection, sans en démontrer l’interêt ni d’en chiffrer le coût.

Enquete parcellaire CDG express

Sur le projet lui même :
Alors que l’offre ferroviaire souffre d’une mauvaise qualité de service, l’Etat n’hésite pas à investir près de 2 milliards d’euros d’argent public dans un projet privé pour des intérêts particuliers.SNCF réseau déjà lourdement endette se voit contraint d’assurer le portage financier.
Depuis 1974 la ligne B dessert déjà les aérogares avec un accès direct au centre de Paris alors que ce projet prend son origine à la Gare de l’Est, loin des centres d’affaires ou touristiques.

L'enquête publique:
La notice explicative tente de manière très succincte d’exposer les motivations du projet. Nous contestons ici le manque de transparence avec notamment  l’absence au dossier soumis à l’enquête, du dossier de déclaration d’utilité publique.
Ni le public, ni les expropriés n’ont connaissance de l’interêt que revêt ce projet, ni du montage financier ni de son impact. Cela est contraire au principe de L 123 du code l’environnement prescrivant les règles de participation du public et le droit d’accès aux informations sur un projet ayant une incidence sur l’environnement.

L’impact foncier :
Les 25 hectares nécessaires vont à nouveau fragiliser l’exploitation agricole fortement sollicitée en Île de France alors que la charte agricole fixe pour ambition de garantir la pérennité de l’agriculture.
Les chemins longeant la voie ferrée se voient supprimés sans compensation alors que ces chemins sont utilisés par les agriculteurs et riverains. Nous demandons le rétablissement de ces chemins.
Entre l’embranchement sur la ligne B/K et la ligne LGV, le projet engendre un triangle foncier inaccessible, on ignore le devenir de cette enclave.

Conseil municipal du 13 fevrier 2018- le PLU

Le PLU document majeur, conditionne le territoire communale pour son cadre de vie, son aménagement de l’espace. Il traduit le projet Politique d’une équipe municipale, dans ses engagements pris auprès des habitants.

Toutefois, cet exercice relève presque de l’impossible ! Il faut répondre aux exigences réglementaires du code l'urbanisme, du code de l’environnement, aux portés à connaissance de l’Etat, aux besoins de logement mais aussi entendre les aspirations des habitants, parfois contradictoires. Il s'agit aussi de lutter contre les pressions de grands acteurs économiques comme ADP, contre les grands propriétaires fonciers ou encore les intérêts particuliers.

Au regard de tous ces attendus, le projet présenté nous apparaît répondre globalement au dessein d’un territoire équilibre et durable.

Sur la forme, les nombreux ateliers, réunions, et débats publics organisés ont permis la libération de la parole de tous et ainsi coconstruire ce document.

Sur le fond, au plan de zonage, on peut souligner que la surface ouverte à l’expansion urbaine demeure bien mesurée avec des ajustements cohérents comme l’entrée du bourg. Nous apprécions les espaces classés en zone Naturel qui contribuent au concept de la nature en ville avec notamment le bois des frênes, le parc du nid, le bois de croult cul ou encore la zone boisée en tampon à la zone aéroportuaire. Le patrimoine bâti n’est pas oublié grâce à l’inscription de bâtiments inscrits témoignant le passé rural.
Au niveau du règlement, nous approuvons le point en faveur de la transaction énergétique ; tout équipement permettant la récupération d’énergie pour toute construction est encouragé. S’agissant de la limitation de la présence de véhicules sur le domaine public,  2 places de stationnement sur chaque parcelle sont exigés même si cela sera difficile à faire respecter.
Pour faciliter les déplacements en alternative à la voiture, des places de stationnement pour le vélo sont également prescrites en zone UA.

Toutefois sans changer l’économie générale du projet, nous émettons quelques commentaires :
des bandes en zone N inscrites en lisière apparaissent à nos yeux trop limités, la bande N au nord pourrait être classée "EBC" pour marquer cette zone bordant l'aéroport.
L’artificialisation et l’imperméabilisation des sols sont des points toujours sensibles susceptibles de provoquer des désordres importants. C’est pourquoi, nous pensons que le taux de 30% minimum de surface de pleine terre indique aux articles UA 13 ou UB 13 n’est pas de nature à limiter les impacts, nous proposons de porter ce taux a 40%.
Nos cantons renferment de nombreuses décharges de toute nature, nous estimons que les interdictions mentionnées aux sections 1 de chaque zonage ne sont pas suffisantes pour interdire les remblais dits paysagers.

Bonne Année 2018



« Soyez le changement
que vous voulez voir dans le monde!»
 
Le Mahatma Gandhi

Conseil municipal du 19 decembre 2017

Le SIRESCO fait des efforts pour introduire une part de bio dans ses menus pour atteindre 14.39 % en 2016 toutefois cela reste insuffisant à nos yeux. Les états généraux sur l’alimentation, confirment le maintien de l’objectif annoncé par le Chef de l’Etat, d’imposer aux restaurants collectifs l’emploi de 50 % de « produits biologiques, locaux ou sous signes officiels de qualité », avec un minimum de 20 % de produits bio. Face à une demande croissante de bio par les consommateurs, il faudra une production correspondante. En réponse, le développement de l’agriculture biologique est évoqué par le ministre de l’Agriculture, par le biais de plans d’action : un sur la bio-économie et un plan « Ambition bio » à définir au premier trimestre 2018. Autre sujet: la municipalité s'engage pour lutter contre le gaspillage alimentaire par une expérimentation dans une école primaire. Nos services municipaux et l’école retenue seront accompagnés dans cette démarche par le SIRESCO et le SIGIDURS.
Enfin, pour plagier France Gall « Cherchez votre bonheur partout, refusez ce monde égoïste. Résistez ! ».