Malheureusement en
regardant de plus près, c’est la déception !
Sur le plan Social : comment accepter une liaison de
transport public sur des fonds publics à l’usage exclusif des passagers aériens
en rejetant les voyageurs du quotidien sur des rames de 40 ans.
Sur le
plan Economique :
peut-on admettre un projet de 2,5 milliards financés sur des fonds publics que
les acteurs privés considèrent non rentable. Il apparaît évident que l’équilibre
financier ne sera jamais atteint, tout comme celui d’Orlyval.
Rappelez-vous, ce
projet qui déjà à l’époque mobilisait une opposition qui lui préférait la prolongation de la ligne C du RER à
l'intérieur d'Orly et de Rungis, afin d'assurer la desserte de ces deux
plates-formes où travaillaient des dizaines de milliers d'employés. Tel ne fut
pas le choix du gouvernement.
Sur le plan environnemental : difficile de
valider la consommation de 25 hectares dont une partie restera en délaissé, de
subir l’augmentation du bruit avec un mur antibruit partiel ou encore de voir
des compensations écologiques en dehors du périmètre impacté.
Au point relatif à la
gestion des matériaux à évacuer, on ne connait pas les exutoires. Notre
territoire accueille déjà de nombreuses décharges de toutes sortes ;
l’étude devrait nous préciser les filières d’élimination.
Sur le choix du tracé, à quoi sert de relier en terminus la gare de l’Est dont le plan de voies est déjà fortement sollicité pour assurer le service banlieue et grandes lignes et qui ne dessert pas de points d’attractions touristiques ou d’affaires ?
Sur le plan
technique : est-ce sérieux de vouloir faire circuler sans conflit, ces
rames au quart d’heure avec des trains de Fret et de voyageurs ligne K ?
Par ailleurs on ne connait le futur opérateur.
Enfin nous dénonçons
les modalités de l’enquête publique. Les dispositions législatives dites
Bouchardeau ont pourtant pour objectif de favoriser la démocratie
participative. Ici les permanences des commissaires enquêteurs se réduisent à
quelques heures en journée en mairie, aucunes permanences en soirée proches des
lieux de vie. L’absence de réunions publiques pour un tel projet révèle la
volonté de l’État et des gouvernements successifs depuis 20 ans de passer outre
et d’en finir.
Mais pourquoi ?
Il s’agit de briller pour devenir le 1er aéroport européen, de
montrer que l’aéroport est relié à Paris par une liaison ferroviaire dédiée pour
6% des utilisateurs actuels du RER B, sans banlieusards et un gain de temps de
10 mn !
Pourtant, des
solutions existent : doublement du tunnel entre la gare du Nord et
Châtelet, moderniser le RER B et le boucler entre Roissy-CDG et Mitry-Mory,…
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