« Zéro phyto pour les
collectivités fin 2016» ! C’est l’aboutissement d’un long travail
participatif pour Joël Labbé, Sénateur «écologiste » du Morbihan et
initiateur de la loi visant
à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire
national. La décision de la ministre Ségolène Royal
de réduire le délai d’application de la loi Labbé de 2020 à fin 2016 pour les
collectivités est pour tous ceux qui ont contribué à l’écrire un signe fort. L’impact
des pesticides sur la santé humaine et l’environnement, la dangerosité des
produits utilisés aussi bien pour la santé que pour la biodiversité, justifie
pleinement cette loi. Grâce à une gestion sans phytosanitaires, des variétés de
plantes et d’insectes réapparaissent, l’eau est protégée et la santé des agents
municipaux et des citoyens n’est pas menacée.
Notre ville s’est inscrite dans
cette démarche « Zéro phytos » depuis 2012 et même si à ce jour l’objectif
n’est pas atteint, des progrès tangibles ont été réalisés par les services en
charge de la voirie et des espaces verts. Ainsi, nos voiries ne sont encore
traitées qu’à 23% au Bourg et aux Acacias et à 33% à Mitry-le-Neuf. Nous sommes
conscients que l’initiation d’une nouvelle démarche ne se fait pas sans
à-coups. Pour répondre à l’objectif, nous devons nous doter de deux brosseuses,
éligibles aux subventionnements Toutefois, ne plus utiliser de phytosanitaires
nécessite de repenser l’aménagement et le mode de gestion de nos espaces. L’objet
du deuxième volet de notre stratégie réside par la mise en œuvre d’un nouveau plan
de gestion de nos espaces publics, incluant une gestion différenciée des tontes
et un désherbage mécanique, ou encore le fauchage tardif.
La réussite de notre plan de
maitrise de la végétation ne se fera pas sans la participation de la
population, sensible à la préservation de son cadre de vie. Cette démarche en
étroite collaboration avec les habitants instaurera une réelle dynamique qui
permettra d’ajuster lesn interventions des agents municipaux en fonction des attentes des
riverains. Cela passera par de la sensibilisation et de la pédagogie, car bon
nombre de nos concitoyens ignorent que ce que l’on dénomme « mauvaises
herbes » peuvent aussi être des nids de biodiversité. Si nous voulons que
notre environnement soit préservé et que nos descendants ne pâtissent pas de
nos errements, alors que cette loi soit respectée. Cela fait partie de nos
engagements de campagne et nous nous y tiendrons.
Le 02 mars dernier, dans la zone industrielle de Mitry Compans, la société MITRYCHEM en liquidation judiciaire a fermé ses portes. Depuis 2001, cette entreprise a subi le jeu du bonimenteur de rachats et de fusions successifs de la part de groupes sans scrupules laissant au chômage l'ensemble des salariées-es.
Apres l'escroquerie financière et le gâchis humain vient le scandale environnemental car cette usine à l'abandon n'est plus sous contrôle. Plusieurs visites du service d'inspection de la DRIEE, en charge des installations industrielles, a identifié des risques d'explosion, de déversement de produits chimiques toxiques et d'incendie ca son liquidateur judicaire n'assure plus la sécurité technique des équipements.
La société TEVA, leader
mondial des médicaments génériques a programmé la mort de cette usine en cédant
les actifs à une holding financière. Cela lui permet aujourd'hui de ne pas
honorer ses fournisseurs et notamment une facture de 400 000€ à EDF. Nous
dénonçons ces pratiques de patrons voyous qui, au nom de l'argent, détruisent
l'emploi et portent atteinte à l'environnement