Conseil municipal du 28 février 2013


Nous sommes au terme de la procédure de la révision du PLU, document  majeur et nous confirmons notre vote positif mais assortissons notre position de réserves et de commentaires.
En effet, la collectivité devrait afficher une ambition plus forte concernant l’énergie. Une recherche en direction de la géothermie pourrait déboucher sur la mise en place d’un réseau de chauffage urbain. Les terrains en délaissé ou en friche industrielle pourraient être reconvertis en faveur de la production d’énergie alternative notamment photovoltaïque ou par cogénération.
S’agissant des déchets, nous pensons qu’il y a lieu d’afficher les objectifs de réduction et d’optimisation de la gestion des déchets ; ceux générés par les habitants, par les activités mais aussi ceux de la collectivité.
La maitrise et la gestion de nos espaces publics pourraient aussi être décrites.
 
Sur le plan économique, il y a lieu de s’attacher à favoriser les entreprises produisant pour un marché plus local générant le moins de flux possibles et de lutter contre les activités de logistique industrielle.
 
S’agissant des déplacements, même si cela est indiqué, la politique des transports alternatifs ne nous semble pas suffisamment affirmée, la ville doit se doter d’un véritable maillage permettant le déplacement à pied ou à vélo en sécurité. On peut noter le classement des voies dans la ZI de Mitry Compans afin de maintenir le transport par voie ferrée mais malheureusement aujourd’hui inutilisée en raison de l’abandon du fret ferroviaire.

Le plan de zonage
Nous apprécions les points particuliers qui contribuent au marquage de l’identité de notre territoire, les bâtiments industriels de la SNCF situés en IIAU6 doivent témoigner du passé industriel ferroviaire, ils peuvent être reconvertis en activité économique.
Concernant les nouvelles zones AU6 et AU8, situées dans le périmètre ou en frontière de la zone de protection instaurée en raison des dangers présentés par les activités de Gazechim, de CCMP, et maintenant de GEREP, il s’agira de bien veiller au strict respect du PPRT. La maitrise des risques industriels majeurs doit être garantie pour les activités existantes et à venir.

Le zonage en Uac rue JB Clément tente à vouloir répondre à une logique de densification en proximité de la gare. En effet, pour lutter contre le mitage urbain, limiter les déplacements et la consommation d’espace,  il faut optimiser l’urbanisation. Toutefois, le choix ici nous apparait peu judicieux. L’axe JB Clement déjà congestionné ne pourra supporter de nouveaux apports si proches sauf à élargir la voie et donc éliminer l’aspect végétalisé existant. Nous demandons ici à sursoir à ce nouveau classement.

Concernant le parc du ‘nid’ situé en entrée de ville repéré en UE, et seulement les pourtours du parc sont identifiés en EBC. Pour plus de clarté et marquer la valeur remarquable, nous proposons que l’ensemble de la parcelle soit EBC. En outre, nous soutenons l’idée de destiner ce lieu en jardin botanique pour l’agrément des habitants et d’en faire un rendez vous pédagogique de sensibilisation à la biodiversité.
De même, la parcelle faisant face marque l’entrée de ville et peut faire l’objet d’un aménagement type square, nous demandons également ce classement.

Toujours dans cet esprit, la municipalité attache une importance à la sauvegarde du bois du moulin des marais. Cet espace constitue une frange remarquable de la commune, classée en N et en partie en EBC. Pour ancrer sa protection de toute tentative, nous proposons que l’ensemble soit en EBC, boisé ou non comme le permet la réglementation.
Le ru des cerceaux s’inscrit également dans la volonté de valoriser les milieux naturels, il apparait également pertinent d’inscrire cette trame en EBC.
Le stade Guy Mocquet, équipement sportif majeur pour ce quartier mais aussi élément de respiration peut aussi, être identifié comme poumon voire un tampon entre le quartier résidentiel et la zone industrielle et donc voir un marquage EBC comme le parc de la mairie ou le stade Ladoumegue.

L’inscription d’un barreau routier au sud ouest du bourg doit permettre de soulager le bourg du trafic traversier. Toutefois, il contribue à un morcelage des terrains agricoles et à amplifier l’exposition des quartiers résidentiels aux nuisances routières. Il y a donc lieu de conditionner cet axe à des moyens de mesures de protection contre le bruit et de prévoir des passages pour les exploitants agricoles
Cette remarque vaut également pour le barreau longeant le quartier de Paris Village qui ne peut s’entendre qu’en déblai afin de protéger les riverains.

Notre commune comporte de nombreuses voiries bordées d’alignements d’arbres. Il s’agit par exemple de la rue du 08 mai 1945 et plus particulièrement du rond point des ‘pompiers ‘ jusqu’à la gare, l’avenue des martyrs de Chateaubriand, l’avenue de JB Clément, ou encore l’avenue de Verdun. Ce caractère contribue à la nature en ville que l’on doit repérer et protéger ; nous demandons son classement en EBC.
 
Enfin, dans le détail le plan ne fait pas apparaître les coupures des infrastructures routières de la plaine centrale classée en N(aturel) et A(gricole), alors que les voies ferrées relèvent d’un classement spécifique en UY.
la déclaration au conseil municipal du 12 avril 2012
la declaration au conseil municipal du 17 novembre 2011
la déclaration au conseil municipal du 30 juin 2011

 

Conseil municipal du 31 janvier 2013


Le débat sur les orientations budgétaires d’une ville, revêt un caractère important. Le document permettant le débat, dresse l’état de l’environnement économique et social, et expose le programme municipal de l’année. Nous devons évoluer dans un contexte changeant, qui oblige les collectivités à participer au redressement des comptes de l’Etat. La ville bien que particulièrement touchée ; ticket modérateur, baisse des dotations, suppression de la taxe professionnelle, participation aux fonds de péréquation, transferts de charge affiche un bilan financier positif, avec de bonnes capacités d’autofinancement et de désendettement, une épargne conséquente, une gestion saine avec des dépenses maitrisées. Tout cela, sans réduire les services rendus aux mitryens : soutien aux associations, action sociale, sport, loisirs et culture. Parmi les projets, 2013 verra la rénovation originale de l’école E.Zola, l’émergence du contrat de pole de la gare de Mitry le Neuf ou encore la salle festive. Nous approuvons ici les grandes orientations, nous regrettons toutefois le retard pris dans l’élaboration de l’agenda 21. Concernant l’assainissement, nous sommes confrontés à devoir réaliser un programme de travaux irréaliste au regard de nos ressources qui proviennent essentiellement de la redevance adossée à la consommation d’eau en baisse régulière depuis quelques années. De plus, en raison d’une ponction scandaleuse de l’Etat au détour des lois de finances précédentes, l’agence de bassin nous doit plus de 100000€ de subvention.
Sur la motion relative à la ligne dite rouge dans le cadre du Grand Paris Express en 2025, nous sommes très réservés. Encore une fois les sorciers de l’emploi nous font croire que «croissance égal emploi». On nous présente des empilements de chiffres souvent surestimés, qui ne prennent en compte ni les emplois déplacés, ni ceux supprimés. Cette course effrénée ne fait que creuser les écarts, en reposant sur la quantité, sans se soucier de la qualité sur du court terme. Par ailleurs, on n'évoque pas la notion de transition écologique, un aéroport ne plus être considéré comme un vecteur d'avenir. Cette ligne rouge, sans enjeu majeur pour notre ville, ne doit pas nous démobiliser pour exiger l’amélioration des transports existants : RER B, réseaux de bus reliant entre elles les zones d’habitat, d’activités, d’études et de loisirs et pas seulement des zone d’activités entre elles, sans avoir recours systématiquement à la voiture.