C’est
du moins ce que croyait Rémi Fraisse,
ce jeune étudiant en Botanique, protecteur
de la nature, qui menait une étude sur la renoncule à feuilles ophioglosse. En
manifestant contre le Barrage du Testet dans la forêt de Sivens dans le Tarn,
il n’a fait que rejoindre cette population déterminée à s’opposer à un des
innombrables projets inutiles et « bétonnants » dont la France a le secret : Autoroutes, aéroports, lignes LGV, stades de foot, incinérateurs,
centrales nucléaires, lignes à très haute tension,..., de Notre-Dame des Landes
à Bure en passant par Flamanville,
Creys-Malville, les « Mille vaches » en Picardie, …, avec
plus près de nous les projets du CDG Express, du Triangle de Gonesse et d’exploitation
d’hydrocarbures de schiste en pays fertois ! Ainsi prolifèrent des grands
projets, 25 au niveau du pays de Roissy-CDG, auxquels les sorciers de la
croissance attribuent la vertu de créer de l'emploi, du pouvoir d'achat et...
de la croissance, en faisant abstraction de la finitude de notre planète, au
mépris du vivre ensemble et du respect de la nature !
Au devant de défis
environnementaux majeurs, les écologistes sont inquiets des tournures que
prennent les alertes populaires et pacifiques, de plus en plus gangrénées par
des ultras violents et sans loi qui ne rendent pas service à notre cause. Les
lanceurs d’alerte comme ceux de Sivens dérangent un ordre établi dont le seul
crédo reste le profit immédiat, sans se soucier de l’avenir de nos enfants.
C’est malheureusement ce courant qui prédomine et qui fait miroiter on ne sait
quel avenir à des populations déboussolées et accablées par le chômage. Pour
honorer la mémoire de Rémi, il faudrait
que l’on puisse donner une chance à nos enfants de voir encore fleurir
des renoncules à feuilles ophioglosse, plante de milieux humides, dont le
principal ennemi reste l’urbanisation outrancière. Pour que la mort de Rémi ne
soit pas vaine, notre pays doit engager une véritable transition écologique où
tout citoyen devra être acteur et non
pas détracteur.
1 commentaire:
Merci pour cet article. Oui, même dans les luttes non-violentes, on meurt parfois. c'est révoltant. Continuons ces combats contre l'agriculture intensive et extensive en pensant que les luttes violentes tuent parfois davanrtage.
Amitiés,
Philippe
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