Conseil municipal du 23 janvier 2014-L'intercommunalité

Lors du conseil municipal du 10 mars 2011, nous posions alors la question sur le sens de notre coopération communale à venir ; une intercommunalité de projet, de raison ou de gestion ?
Aujourd’hui, nous sommes satisfaits de la décision de Madame la Préféte de Seine et Marne d’avoir modifié la carte avec raison. La ‘ruralité moderne’ invoquée par Mr Albarello ne pouvait pas motiver un projet cohérent pour notre territoire en frange immédiate de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
En marge de ce dossier, nous pouvons lire et entendre que Mitry-Mory c’est 90 ans d’immobilisme ! Ici, non seulement nous n’avons pas reculé devant les coups bas de certains élus locaux pour constituer une baronnie, nous avons en toute lucidité fait un grand pas en avant en intégrant la communauté de communes Plaines et Monts de France. Ce nouvel ensemble permet de mêler des communes à dominante rurale à d’autres communes plus urbaines. Il devient ainsi un acteur obligé sur le bassin d’activité de Roissy-CdG, tant sur le plan économique, de l’emploi, de l’aménagement du territoire, ou encore environnemental.
Dans un esprit de bonne gestion et de la continuité du service public, il faut maintenant régler les conséquences pour nos communes du transfert des compétences concernant la petite enfance, les transports et l’assainissement. Dans ces domaines, notre commune pourra démontrer ses compétences en gestion directe et proposer d’impulser une nouvelle dynamique intercommunale.
Dans le même temps, il apparait souhaitable d’entamer sereinement des discussions afin de définir un nouveau projet de coopération avec une juste évaluation de l’intérêt communautaire.

Nous pensons que ce moment pourrait être une formidable opportunité pour déployer une politique en faveur de la transition écologique ; optimisation de la gestion des déchets des ménages et arrêt de l’expansion des trop nombreuses décharges, développement des circuits économiques courts, lutte contre les pollutions de l’air et de l’eau, et contre les nuisances sonores liés à l’activité de l’aéroport. En matière de transport et de déplacement, la mise en œuvre d’un schéma intercommunal permettrait de proposer un bouquet alternatif au mode du tout ‘voiture individuelle’. Après la mutualisation des services liés à l’eau et à l’assainissement, on pourrait imaginer une gestion directe permettant une maitrise complète du cycle de l’eau.
Pour répondre à l’épuisement des ressources naturelles et notamment le pétrole, notre territoire devra réfléchir à des actions fortes en faveur de la réduction de la consommation d’énergie et à une production d’énergie renouvelable.
S’agissant de l’aménagement, les terres agricoles ne doivent pas être sacrifiées pour des projets expansionnistes, optimisons d’abord les zones actuelles.

Enfin nous considérons que la représentation indiquée dans les statuts d’aujourd’hui n’est pas juste. Un nouvel équilibrage nous semble fortement souhaitable.

Après ces années perdues, il faudra mesurer le bouleversement que constitue la nouvelle loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles. Dans le cadre législatif et réglementaire, le grand Paris frappera à notre porte et il s’agira alors de se déterminer sur  l’opportunité de se joindre ou pas à ce nouveau mode de gouvernance.

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