BONNE ANNEE 2014

Cette année verra le renouvellement des conseils municipaux et la montée en charge des intercommunalités.
 
Nous portons l'espoir que les valeurs écologiques pourront progresser, avec en point particulier "les collectivités locales et la transition énergétique".
 
 
 

Conseil municipal du 19 decembre 2013

Le dépôt d’un dossier de programme d’actions dans le cadre du FISAC et la demande de subventions inhérentes, démontrent toute la volonté de la municipalité de développer le commerce de proximité. Tout est mis en place pour en assurer la pérennité des activités, comme en témoignent les relations régulières avec l’association mitryenne « 2AC2M ».
Nous pouvons regretter le développement inconsidéré des ‘hyper’ commerces dans notre région qui standardise l’offre, démultiplie les déplacements et assèche le petit commerce. Contrairement à ce que prétend l’opposition municipale, la municipalité favorise le lien social à travers les circuits courts de commercialisation. A chaque opération immobilière accompagnée par la municipalité, des locaux commerciaux sont prévus en tenant compte des  besoins des citoyens et de l’existant. Dans la même logique, les récents aménagements des abords de la poste au Bourg, prévoient la création d’un marché pour favoriser un commerce de proximité à échelle humaine.

La transition énergétique, le transport ferroviaire

 
Le 23 décembre 2013, nous apprenons qu’un train transportant des déchets nucléaires a déraillé en gare de Drancy. Cet évènement sérieux, met en lumière que, outre les risques d’irradiation, la production d’énergie nucléaire engendre des problèmes dans toute la chaine ; l’extraction du minerai, le traitement du combustible, l'utilisation, le stockage et le transport des matières radioactives.
Certes, le nucléaire a permis de sortir de notre dépendance à l’énergie fossile et de diminuer fortement nos émissions à l’air mais cette avancée technologique nous a été présentée comme une énergie d’avenir sans risque alors que les catastrophes aux USA, en Ukraine et au Japon démontrent le contraire.
Face à cela, certains pays reposent leur politique énergétique sur le recours au charbon encore relativement abondant et bon marché mais polluant, d’autres siphonnent le sous sol pour en extraire le gaz et pétrole dit de schistes alors qu’il faut d’abord réfléchir à la transformation de nos sociétés pour plus de sobriété et avec le recours prioritaire aux énergies renouvelables.

L’autre problème réside dans l’état du réseau ferré français qui souffre de sous investissements pendant trop longtemps. Un plan de modernisation tente à vouloir rattraper ce retard mais il faudra attendre encore de nombreuses années avant de retrouver un réseau ferré plus sûr et adapté.
Pour stopper le déclin fatal du FRET ferroviaire, ces investissements sont primordiaux il s'agit de remettre sur rails des trafics de marchandises assurés par la route mais également de redonner une sécurisation maximale au transport des marchandises dangereuses; chlore, ammoniac, hydrocarbures, déchets nucléaires....
Renforcer la sécurité et le confort sur les infrastructures ferroviaires, c'est ce que comme tout citoyen, nous espérons.

Conseil municipal du 28 novembre 2013-Les transports et les taxes


Durant tout ce mandat qui s’achève, au moins une fois par an lors d’un conseil municipal, le groupe des écologistes a attiré l’attention sur les conséquences de l’activité humaine, notamment celles liées aux transports, sur le changement climatique et la santé humaine. En lien avec la politique menée par la municipalité, nous avons été à travers nos interventions et remarques, que ce soit lors des acquisitions de véhicules par la ville, ou lors d’appels d’offres liés aux transports, vigilants sur la sobriété énergétique des véhicules. De même, nous avons toujours été sensibles et concernés par les conditions de transport de nos concitoyens et travaillé avec le service transport à la demande du Maire, à des pistes d’amélioration et de gratuité. Aujourd’hui, deux points d’actualité sur les transports sont à signaler de part leurs impacts et conséquences.

Tout d’abord, le gouvernement a très mal expliqué l’intérêt de la redevance d’usage d’infrastructure, maladroitement nommée «Ecotaxe». Modulée selon les caractéristiques environnementales du véhicule, elle permet de contribuer efficacement à un meilleur équilibre entre les modes de transports en incitant à la rationalisation du transport de marchandises par route vers les modes alternatifs (rail-fluvial). Ses opposants l’ont dépouillé de son état vertueux et indispensable pour le report modal, l’emploi, et l’environnement. L’ «Ecotaxe» a été présentée par un certain patronat et par les «loobies» routiers, plus sensibles aux thèses libérales qu’écologiques, comme une fiscalité punitive à l’opposé d’une fiscalité incitative qui permet de modifier des pratiques reconnues négatives par la société ou de supprimer des inégalités. Outre l’enjeu financier majeur, 750 M€/an de contribution au financement des infrastructures par l’état via l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France, son maintien est une mesure indispensable pour une politique de mobilité durable. Ainsi, chacun comprendra que sans cette redevance, il devient illusoire de financer les infrastructures de transports de tous les territoires français. Interrogeons-nous pourquoi son instauration en Allemagne n’a pas posé de problèmes à l’identique de ceux générés en France ? Mieux, elle rapporte plus de 4 Mds € par an et a permis de conserver entre autres la gratuité des autoroutes, alors que chez nous, nous apprenons cette semaine que les Concessionnaires d’Autoroutes (SEMCA jusqu’en 2005), allaient augmenter le prix des péages de 1.14% en moyenne, hausse validée par le ministère des transports.

Deuxième point, l’augmentation de la TVA dans les transports en commun à 10% au 01/01/2014, votée à l’Assemblée Nationale le 18 octobre, qui va encore toucher les plus démunis et les plus fragiles, pour qui les transports en commun sont indispensables pour leurs déplacements quotidiens. Nous regrettons le rejet par les députés, en première lecture du Projet de Loi de Finances 2014, des nombreux amendements qui visaient à assujettir les transports publics de voyageurs du quotidien à la TVA au taux de 5.5% réservé aux produits et services de première nécessité comme ils l’ont décidé pour les tickets de cinéma, l’importation des œuvres d’art et la rénovation thermique et comme cela est le cas, dans plusieurs pays d’Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Portugal,..). Enfin, une telle hausse ne contribue pas à confirmer la priorité annoncée par le gouvernement pour les transports publics, comme l’indiquent des mesures prises en faveur du report modal

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Conseil municipal du 28 novembre 2013-Rapport annuel du SMITOM


Sur la forme
Le rapport du SMITOM apporte de nombreuses informations accompagnées de photos et de données chiffrées. Toutefois, ce rapport souffre de quelques incohérences avec le rapport de Véolia, on peut citer les 124304t de déchets incinérés dans le rapport du SMITOM pour 124372t dans le rapport Véolia.

Sur le fond,
On peut souligner les efforts de gestion tant technique que financiers du SMITOM. Les faits marquants de 2012, c’est en particulier la performance énergétique de l’unité de valorisation qui atteint aujourd’hui plus de 60% et qui a permis de réduire la TGAP à hauteur de 365 000€..
On notera également l’impact de la limitation de l’accès aux déchetteries, pour lutter contre les abus de certains. Mécaniquement, on assiste à une baisse de fréquentation de 34% et donc des volumes. En revanche, les déchets des ménages en sont en légers retraits.
En réponse à un appel à candidature de l’ADEME, le syndicat a lancé un programme local de prévention. A la lumière d’un diagnostic territorial, ce PLPD comporte des actions en faveur de la réduction des déchets en 5 thèmes.
- Sensibilisation à la prévention des déchets
- Eco exemplarité de la collectivité,
- Déploiement des actions emblématiques nationales
- Evitement de la production des déchets,
- Prévention des déchets des entreprises.
 Nous serons attentifs à l’avancement de ces actions et nous pensons que la création d’une recyclerie constituerait une action majeure pour réduire la production de déchets et pour soutenir une économie sociale et solidaire. De même, concernant les déchets électriques/électroniques, un partenariat ‘public-privé’ doit s’instaurer entre le syndicat et les grandes enseignes d’équipement fortement présentes dans nos bassins de vie rappelant la responsabilité des vendeurs sur la reprise des équipements électriques mis au rebut.
Pour revenir sur les chiffres, nous retiendrons le volume des déchets mis en décharge soit 26 600t des déchetteries et 7500t de la collecte détournée qui reste trop élevé. Nous proposons de mettre en place un partenariat de réciprocité ‘public-public’ pour traiter les déchets valorisables lors des arrêts techniques avec SIETREM.

Sur un plan plus macro
Lors de la conférence environnementale, le gouvernement annonce la volonté de réduire de moitié la part de la mise en décharge des déchets non dangereux en France d’ici 2020.
Une piste s’impose: la réforme fiscale.
- Refondre la TGAP
- Taxer les produits non recyclables
- Moduler les éco-contributions
- Développer la tarification incitative
- Encourager les investissements

Commémoration du 11 novembre 2013

 

En ce lundi 11 novembre, 95 ans après l'armistice du 11 novembre 1918, Mme le Maire de Mitry Mory a demandé à Benoit Penez de représenter la municipalité à la stèle de Mitry le Neuf. A la fin de l'intervention, en hommage à Etienne Tanty, poilu de la Grande Guerre, il a donné lecture d'une de ses lettres.
Jeudi 28 janvier 1915,
«J'erre, toujours aussi incapable d'écrire. J'ai eu hier matin votre lettre du 23 et j'ai mis une enveloppe hier soir. Il gèle épouvantablement ce matin, sans que j'arrive à me réchauffer les doigts. S'il n'y avait encore que les doigts de gelés ; mais le bonhomme ne vaut guère mieux, et le cafard est pire que la gelée. Car n'est-ce pas, j'ai le cafard, vous vous en doutez, et je désespère de le chasser. Il y a de quoi, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il passera ; la perspective de retourner ce soir dans le vieux secteur du bois carré, et de reprendre la vie souterraine, nocturne et marécageuse n'étant pas pour le dissiper. Voilà six mois bientôt que ça dure, six mois, une demi année qu'on traîne entre vie et mort, jour et nuit, cette misérable existence qui n'a plus rien d'humain ; six mois, et il n'y a encore rien de fait, aucun espoir ; six mois qu'on a quitté le fort, et l'on est un peu moins avancé qu'au lendemain du Châtelet. [...] Hier, ou avant-hier, au rapport, on a lu des lettres de prisonniers boches. Pourquoi ? Je n'en sais rien, car elles sont les mêmes que les nôtres. La misère, le désespoir de la paix, la monstrueuse stupidité de toutes ces choses, ces malheureux sont comme nous, les Boches ! Ils sont comme nous et le malheur est pareil pour tous. »
En janvier 1915, le front est stabilisé : commence alors la guerre de position ou « guerre d'usure ». Les soldats sont confrontés à leur premier hiver et à la dure réalité quotidienne des tranchées. Étienne Tanty est l'un d'entre eux : jeune Versaillais de 24 ans, il était étudiant en philosophie avant d'être mobilisé. Blessé en 1915, prisonnier en 1918 puis finalement démobilisé en 1919, Étienne sort vivant du conflit. Il devient professeur de lettres et de latin.

Intervention à la réunion de campagne du 06 novembre 2013

Bonsoir à tous,

C’est l’occasion pour moi ce soir, de remercier JP Bontoux qui en 2001, a proposé au mouvement écologiste de rejoindre son équipe afin de participer à l’action communale. Je remercie également Corinne Dupont qui a réitéré l’essai en 2005 et qui en 2008 nous a accordé à nouveau sa confiance au travers des délégations importantes données.

A titre personnel et plus globalement pour le mouvement écologiste, cette grande période fut assurément très riche, où nous avons pu confronter nos points de vue et évoluer ensemble dans un respect mutuel avec toujours à l’esprit, l’intérêt général, les grands équilibres et la place du service public local.

Nous avons appris à nous connaître, à confronter nos points de vue, à gérer des situations difficiles et à prendre des décisions parfois douloureuses mais jamais l’esprit partisan ou l’intérêt personnel n’ont dominé nos décisions.

Ce soir est aussi l’occasion d’exposer succinctement notre vision générale de l’écologie politique. Certains disent que l’écologie cela commence à bien faire, d’autres prétendent que les écologistes veulent revenir à la bougie, d’autres encore considèrent qu’il s’agit d’une mode de bourgeois parisiens ! Pourtant, l’écologie politique relève d’un projet de société tourné vers l’avenir en repositionnant l’Homme dans son environnement.

Au nom du bien être de l’humanité, nous sommes passés en peu de temps d’une société de survie à une société d’abondance, en installant notamment le principe d’économie linéaire. On prélève les ressources naturelles sans retenue, on consomme, on jette. Ce modèle s’est considérablement renforcé après 1945 permettant une amélioration de nos conditions de vie mais a justifié le pillage de la planète, a provoqué la perte de la biodiversité (17.000 espèces végétales et animales sont en voie d’extinction), la dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines, et la modification du climat (fonte de la banquise arctique, tempêtes,…). Sur le plan humain, renforcé par une organisation libérale, ce principe de fuite en avant a installé l’individualisme, les inégalités sociales et les migrations de populations. 

Le mouvement écologiste est né récemment dans notre histoire pour alerter le monde politique sur les conséquences dramatiques pour l’Homme et la planète de cet ordre mondial. Malgré la prise de conscience, nous n’avons pas éteint le feu, nous continuons même à l’entretenir en raison notamment de la mondialisation non régulée de nos économies, engendrant des flux inutiles de marchandises et de personnes.

Voilà plus de 30 ans, la notion de développement durable a tenté de répondre aux respects des grands équilibres mais très vite l’affairisme s’est emparé de ces mots pour verdir le business.

Aujourd’hui, régulée par un pouvoir public fort, nous prônons une économie dite circulaire, qui doit permettre de répondre aux besoins en limitant la ponction sur les ressources, en consommant en circuit court sans gaspillage, en réduisant la production des déchets et en maitrisant la fin de vie des produits. L’accès à l’eau à l’assainissement et à l’énergie, à une alimentation saine doivent être considérés comme des essentiels au même niveau que l’emploi qualifié ou le logement décent.

Sur le plan local, la collectivité peut contribuer à la transition écologique en mesurant davantage l’impact de ses projets et de ses actions au quotidien sur la ressource en eau, sur la consommation énergétique, sur les transports et les déplacements ou encore sur des modèles économiques locaux solidaires.

Un volet du programme devra contenir des actions ambitieuses et exemplaires en faveur de la transition énergétique, sujet à fort enjeu à moyen terme.

Il est évident que nos projets ne pourraient voir le jour sans l’implication et le professionnalisme des agents de la collectivité. Nous avons aussi des outils comme la SEMMY et la régie communale d’eau et d’électricité qui constituent des bras armés pour d’une part l’aménagement et le logement et d’autre part pour l’accès à l’eau et à l’électricité.

Nous pensons que l’écologie a toute sa place dans le programme que nous proposerons ensemble en mars 2014.